Quand quelques centimètres changent tout
Dans le domaine de l’architecture, un relevé architectural précis est bien plus qu’une simple formalité technique : il constitue la base sur laquelle repose l’ensemble du projet.
Qu’il s’agisse d’une rénovation complète, d’un agrandissement ou d’une simple réhabilitation, la qualité des mesures initiales conditionne la justesse des plans, la faisabilité technique, le respect du budget et des délais.
Pourtant, de nombreuses erreurs de relevé architectural se produisent encore aujourd’hui, souvent à cause de méthodes traditionnelles qui, bien qu’éprouvées, présentent des limites importantes. Des écarts minimes sur papier peuvent se transformer en problèmes majeurs sur chantier : murs qui ne s’alignent pas, ouvertures mal positionnées, éléments techniques oubliés… autant d’écueils qui entraînent retards, surcoûts et tensions entre les intervenants.
C’est précisément sur ce point que le scanning 3D bâtiment a révolutionné la pratique des architectes et maîtres d’œuvre. Grâce à la capture massive de données précises et exhaustives, il devient possible d’éliminer les incertitudes dès la première étape du projet.
Entrons dans le détail des trois erreurs fondamentales… et voyons comment la numérisation 3D permet de les éviter.
1. Mesures approximatives et écarts cumulés
Les limites des méthodes traditionnelles
Le mètre ruban, la roulette ou même le télémètre laser ont longtemps constitué les outils standards du relevé architectural. Bien que simples et abordables, ces instruments restent soumis à des marges d’erreur inévitables.
Lorsqu’un bâtiment présente des formes complexes, des murs irréguliers ou des déformations liées au temps, chaque mesure comporte un risque d’imprécision.
Ajoutons à cela le facteur humain : erreurs de lecture, conversion d’unités, ou approximations volontaires pour “arrondir” une cote.
Ces petites imprécisions, prises isolément, peuvent sembler anodines. Mais cumulées, elles entraînent un décalage global significatif. Sur un plan, un mur peut paraître parfaitement droit alors qu’il présente en réalité un léger biais. Résultat : des ajustements coûteux lors de la construction ou de la pose de menuiseries.
L’apport du scanning 3D
Un scanner laser 3D capture l’intégralité des dimensions avec une précision exceptionnelle. Chaque scan enregistre des millions de points (le « nuage de points ») qui reproduisent fidèlement la réalité, y compris ses irrégularités. Contrairement aux relevés manuels où la marge d’erreur peut être importante, la tolérance de notre scanner est largement réduite. On estime une variation de l’ordre de +/- 5 mm sur une distance de 0 à 3 mètres, +/- 10 mm de 3 à 15 mètres, et +/- 15 mm de 15 à 100 mètres, etc.
Cette précision est renforcée par l’utilisation de plusieurs scans, que nous combinons systématiquement. Ce procédé limite les écarts liés à un relevé unique et réduit significativement la tolérance globale. Vous obtenez ainsi un modèle fiable et précis, garantissant des données exploitables en toute confiance pour vos projets.
2. Oublis et angles morts
Les limites des relevés manuels
Lors d’un relevé manuel, certaines zones sont difficiles, voire dangereuses à mesurer, comme les infrastructures en activité ou les hauteurs importantes. Il est également fréquent d’omettre des détails, soit par manque de temps, soit parce qu’ils sont masqués par des objets, comme le fond d’un placard rempli. Ces oublis ne sont souvent détectés qu’au moment de la démolition ou de la pose, quand il est trop tard pour adapter le projet sans frais supplémentaires.
Comment le scanning 3D change la donne
Le scanner 3D bâtiment capture tout ce qui est visible depuis sa position, sans se limiter à quelques points de mesure. En multipliant les stations de scan, il est possible d’accéder à des données situées dans des environnements complexes ou encombrés, comme les murs situés derrière des équipements techniques.

Du sol au plafond, des rails de chemin de fer aux sommets des cathédrales, les éléments les plus inaccessibles ou dangereux sont désormais à portée de main, et mesurables en un simple clic. Le résultat est une base de données exhaustive et fiable, qui élimine presque totalement le risque d’oubli. L’architecte dispose ainsi de toutes les informations nécessaires dès le début du projet, évitant les mauvaises surprises lors de l’exécution des travaux.
3. Interprétation erronée des données
Le risque subjectif des plans 2D
Un relevé manuel aboutit généralement à un plan 2D, qui reste une interprétation de la réalité. Entre ce qui est mesuré, ce qui est dessiné et ce qui est compris par les différents intervenants, des divergences peuvent apparaître.
Les volumes, hauteurs sous plafond ou déformations structurelles sont parfois mal représentés, ce qui complique la coordination entre architecte, ingénieur et entreprises.
L’objectivité du nuage de points
Avec la numérisation laser, la donnée brute est directement exploitable. Le nuage de points reflète fidèlement la géométrie réelle, sans interprétation préalable.
L’architecte peut ensuite générer un modèle BIM ou des plans 2D dérivés, mais la source d’information reste toujours consultable pour vérification.
Cela limite fortement les malentendus et garantit que tous les acteurs travaillent sur une base commune, objective et complète.
Pourquoi choisir Kaïnoo? Études de cas
- Pannett & Locher Architekten a confié à Kainoo la numérisation 3D d’un bâtiment à Neuchâtel. En une seule demi-journée, l’architecte a obtenu un relevé complet des façades et du terrain, évitant ainsi les longs et fastidieux relevés manuels. Ces données précises et exhaustives ont permis de concevoir des plans fiables, d’économiser du temps et d’assurer une exécution sans imprévus. [https://kainoo.ch/project/vieux-chatel/]
- Un autre client, MEL Architecture a mandaté Kainoo pour la numérisation 3D d’une ancienne ferme à Bercher. Le client, qui souhaitait scanner l’ensemble du bâtiment, y compris la grange et ses charpentes, a ainsi pu importer le nuage de points directement dans ArchiCAD. En seulement deux jours, un relevé complet du bâtiment a été réalisé, malgré les difficultés liées au stockage du foin et des machines. Ces données précises ont permis de modéliser l’existant directement sur le nuage de points, évitant ainsi les longs et fastidieux relevés manuels, et garantissant une réalisation des travaux sans surprise. [https://kainoo.ch/project/ferme-gilliand-bercher/]
- Enfin, LB planification SARL – bâtiment et agencement a choisi Kainoo pour la numérisation 3D d’un bâtiment ancien en vue de sa rénovation. Le client a ainsi pu obtenir une maquette 3D BIM sur la base d’un scan 3D, ce qui a permis une meilleure gestion des risques et des coûts. En seulement une journée, un relevé complet du bâtiment et de la topographie du terrain a été réalisé. Ces données précises ont permis de modéliser l’existant sur ArchiCAD, et ainsi de garantir une réalisation du projet sans accroc. [https://kainoo.ch/project/le-bucher/]
Vers une architecture suisse plus précise et plus sereine
Les erreurs de relevé architectural ne sont pas une fatalité. Avec le scanning 3D, les architectes et maîtres d’œuvre disposent d’un outil fiable, rapide et exhaustif pour documenter l’existant.
Cette technologie permet non seulement de gagner en précision, mais aussi d’améliorer la communication entre tous les acteurs du projet, de limiter les imprévus et de réduire les coûts.
En Suisse, l’architecture 3D s’impose progressivement comme la nouvelle norme, offrant une vision plus claire, plus réaliste et plus collaborative du bâti.
Dans un contexte où chaque projet exige efficacité et exactitude, le relevé 3D apparaît comme un investissement stratégique… et un gage de sérénité pour toutes les étapes à venir.



